Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Cracovie (Pologne) depuis le 2 juillet, a clos ses travaux aujourd’hui. Au cours de cette session, il a approuvé l’inscription de 21 nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial et l’extension ou la modification de cinq sites existants.

Ces nouvelles inscriptions portent à 1073 le nombre total de sites figurant sur la Liste. Pour la première fois, des sites en Angola et en Erythrée ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Par ailleurs, deux sites ont été ajoutés à la Liste du patrimoine mondial en péril et trois autres en ont été retirés.

Les nouveaux sites naturels inscrits sont :

Les nouveaux sites culturels inscrits sont :

Les extensions de sites sont :

Le site géorgien Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati a fait l’objet d’une réduction importante du périmètre du site. Ainsi modifié, le Monastère de Ghélati a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Centre historique de Vienne (Autriche) a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le site de la Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (Palestine) a été inscrit simultanément sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine en péril, laquelle compte désormais 54 sites.

Le Comité du patrimoine mondial a également approuvé le retrait du Parc national du Simien (Ethiopie) et du Parc national de la Comoé (Côte d’Ivoire) de la Liste du patrimoine en péril.

***

Commentaire du Prof. Jacek Purchla, Président de la 41e session du Comité du patrimoine mondial :

La 41e session du Comité du patrimoine mondial a eu pour résultat principal l’inscription de 21 biens sur la Liste du patrimoine mondial — un nombre beaucoup plus élevé qu’attendu. Ces inscriptions répondent d’ailleurs aux défis actuels constatés par les États — parties à la Convention. Il s’agit surtout d’étendre les limites géographiques des sites déjà inscrits et de trouver un équilibre entre l’Europe et les autres continents en matière d’inscriptions. Asmara en Érythrée, la première ville moderniste de l’Afrique, ainsi que le centre historique de la ville de M’banza-Kongo en Angola méritent une attention particulière en tant que premiers sites de ces deux pays inscrits au patrimoine mondial. Ces inscriptions revêtent une importance historique.

La 41e session était différente des autres sessions. En tant qu’hôtes polonais, nous tenions à apporter notre contribution au processus de l’évolution de la Convention de 1972. Nous sommes fiers d’annoncer que nous avons réussi à générer de la valeur ajoutée qui consiste, tout d’abord, en l’ouverture vers la société civile et les organisations non gouvernementales, ainsi qu’en l’organisation, pour la première fois, du Forum de la société civile. Cela est très important, car nous ne pourrons pas assurer une protection efficace du patrimoine sans l’engagement des citoyens et de la société. Une autre valeur, extrêmement importante, repose sur le fait que la Pologne s’est montrée comme un pays doté d’un patrimoine considérable et de l’expérience dans le domaine de la conservation du patrimoine et de la politique de protection du patrimoine. En organisant pour la première fois le Forum des gestionnaires des sites du patrimoine mondial, nous voulions souligner que les normes en conservation du patrimoine demeurent l’un des principaux problèmes auxquels nous sommes sans cesse confrontés. Même s’il est relativement facile d’obtenir une inscription au patrimoine mondial, il sera beaucoup plus difficile de gérer les sites dans l’avenir pour cause de la soi-disant pression de civilisation.

Commentaire de Mme Katarzyna Piotrowska, Chef de l’équipe responsable de l’organisation de la 41e session du Comité du patrimoine mondial.

Organiser la 41e session du Comité du patrimoine mondial était une entreprise complexe de grande envergure. Pour y réussir, il a fallu faire appel à plusieurs ministères, aux forces de l’ordre public et de la sécurité ainsi qu’à un grand nombre de sous-traitants. La coopération à tous les niveaux a été coordonnée par l’Institut du patrimoine national en collaboration avec le Ministère de la Culture et du Patrimoine national. Toutes les actions et opérations ont été réalisées efficacement, ce qui nous a permis, en tant qu’organisateurs, de répondre aux besoins et aux exigences de l’UNESCO et de plus de 2000 participants du monde entier.

Les préparatifs de la session ont duré environ 7 mois. L’Institut national du patrimoine était chargé de coordonner les activités d’organisation, de forger le concept de l’événement et le calendrier de réalisation de ses étapes ainsi que de présenter les détails de la session à la délégation polonaise exerçant le mandat de 4 ans au Comité. L’Institut s’était également impliqué dans l’élaboration de la proposition d’inscrire les souterrains de Tarnowskie Góry sur la Liste du patrimoine mondial. L’équipe responsable de l’organisation comptait 35 membres. Ils ont exécuté une partie de tâches et surveillé le travail de quelques centaines de collaborateurs. La session était accompagnée d’une large offre riche en attractions — les participants ont pu profiter des visites guidées des sites choisis du patrimoine mondial ou prendre part à plus de 50 événements parallèles, c’est-à-dire à des colloques complémentaires, expositions et événements culturels organisés par les états particuliers. Sans aucun doute, la 41e session organisée du 2 au 12 juillet à Cracovie a été un énorme succès, grâce à l’engagement profond de toutes les personnes et institutions contribuant à son organisation. Les remerciements et les félicitations nous sont parvenus presque du monde entier.

Ce site Internet utilise des cookies. En continuant à utiliser le site Internet, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Accepter